Après trois semaines passées à ne pas sortir, séquestré par un rapport de stage sauvage qui m'a obligé à bloquer trois week-ends pour le rédiger, j'ai pu enfin ressortir de ma caverne pour aller affronter le soleil, terrible ennemi qui vous attaque à coups de sueur, de coups de soleil, et de fatigue due à la marche. Et comme j'avais envie d'aller voir un truc un peu plus historique, je suis allé visiter la demeure de Du Fu, poète chinois du 8ème siècle (712 - 770 après Jean Christophe).
Du Fu, son histoire, ses motivations
Le poète (sur la gauche) avec son pote Li Bai. Photo d'époque.
Du Fu a la poésie gravé dans sa mémoire génétique, puisque son père était déjà un poète de renom à sa naissance. Comme tous les chinois, il passe à 19 ans un examen impérial, mais d'après ce que j'ai lu, il échoue à cause d'une manœuvre venant du premier ministre de l'époque, mais je n'ai pas plus de détails. Toujours est-il que son échec le plonge dans une grande misère, qui va alors l'inspirer pour son premier poème, en prenant soin d'insister sur la misère encore plus grande des gens qui l'entoure.
Après avoir enfin trouvé du boulot (Pôle Emploi devait être ouvert ce jour là), manque de bol : une rébellion éclate dans le pays (les experts en histoire chinoise vous renseigneront, pour les autres, je vais éviter de m'attarder sur un sujet dont je n'i aucune connaissance). Rébellion qui ne durera pas, puisqu'un empereur revient sur le trône deux ans plus tard. Du Fu, démissionnera de son poste en 760, puis rejoint la région du Sichuan (où se trouve Chengdu) il y écrira le quart de ses poèmes. Sa maison de Chengdu est ce qui nous intéresse aujourd'hui.
La maison
Entrée de la maison de Du Fu
Cette maison aura vu naître une grosse partie des poèmes de Du Fu (240 en 4 ans), et certains originaux sont conservés dans un musée situé à l'intérieur de la maison. Cette demeure est immense quant on y pense : 238 000 mètres carrés. Je ne sais pas quel était le prix d'un appart' pareil, mais on pourrait presque penser qu'il s'agit là d'une preuve de la richesse de Du Fu. Après tout, il n'est pas du tout mort sans le sou (Oh, the Iron E...).
Le fait est que cet endroit est un temple de la littérature chinoise, et qu'il s'agit d'un incontournable quand on visite la ville. Pour seulement 60 yuans par personne, vous aurez accès à une pagode, des lacs, de la verdure, et un brin d'histoire et de culture. Et quand il fait beau, c'est encore mieux. Prévoyez crème solaire et eau, vous risquez le coup de soleil. Les commerçants vous vendront des boissons dans le pire des cas.
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