Blog dédié à Chengdu et à un stage en hotellerie

vendredi 22 avril 2016

La langue chinoise

Bon, vous auriez du avoir ce billet un peu plus tard, parce que j'étais censé vous parler de l'English Corner, une autre de mes tâches en tant que GSO. C'est quoi l'English Corner ? Bah je vous réserve la surprise. Pour le moment, je vais plutôt vous faire le petit billet sur la langue chinoise, en espérant que je ne vais pas vous dégoûter de l'apprendre. 

Général Litté, de l'armée française 

Vous savez, tout le monde a sa petite fantaisie quand il s'agit de parler de sexe. Certains aiment l'exotisme, d'autres sont plutôt dans des trips un peu moins catholiques. Et parmi eux, il y a les gens qui aiment se faire du mal, et qui en sont même accro. Vous savez ce qu'est la douleur ? C'est un système d'alarme qui se déclenche quand quelque chose ne va pas dans votre corps. Quand il s'agit d'apprendre le chinois, vous pouvez vous considérer comme étant sadomasochiste : vous allez souffrir pour apprendre.   

Ci-dessus, une petite partie des différents dialectes chinois (il y en a 250). Autant de moyens de confusion. 

Si un jour, vous vous êtes plaint de l'espagnol ou de l'allemand parce qu'ils ont des prononciations à la touche-moi-le-nœud, ou même que vous considérez le japonais comme difficile parce qu'il suffit d'écorcher une syllabe pour créer un autre mot (comme mon frangin), j'aimerais que vous arrêtiez de vous plaindre pour un rien. Le chinois possède cinq manières de prononcer une syllabe, que l'on nomme ''tonalités''.  Ces cinq tonalités sont :
  1. le high level (prononciation ''normale'', mais tenue, comme elle s'écrit)
  2. le high rising (vous montez le ton)
  3. le low falling rising (vous baissez le ton, puis vous le remontez)
  4. le high falling (vous montez le ton, mais vous prononcez le mot sèchement)
  5. et le neutral
Chaque syllabe a sa tonalité. Et comme les dialectes sont très nombreux, vous risquez de rencontrer des problèmes de compréhension dans n'importe quelle partie de la Chine. Bien évidemment, vous apprenez un chinois un peu passe-partout à l'école, mais même certains clients étrangers parlant un chinois correct ont du mal à se faire comprendre. 

Le film ''Histoires de fantômes chinois'' possède un parfait exemple de la confusion des dialectes. Le héros doit se souvenir d'une formule toute simple, qui est ''Figé!'', mais la difficulté des dialectes l'oblige à marquer le bon signe sur une feuille afin de ne pas l'oublier. 

Et puis si les tonalités n'étaient pas suffisantes comme difficulté, bah vous avez aussi les idéogrammes. Là où le japonais ne vous demande que 1945 signes, accompagnées souvent de leur transcription en symboles simples (les Kana, des signes très simples, ayant uniquement un but phonétique), le chinois vous demande de bouffer dans les 2000 à 4000 signes pour au moins lire la presse. Bon appétit. D'autant que vous n'avez aucun moyen de vous simplifier la vie comme en japonais.  

Voilà à peu près ce qu'on peut dire. 

Allez, je suis sympa, je vous mets des mots utiles : 

  • Ni hao : Un Bonjour tout simple
  • Zao Shang Hao : Un bonjour du matin
  • Wan Han : Bonne nuit
  • Shisshi : Merci
  • Dui bushi : Pardon
  • Dian Tsai : pour commander un truc dans un resto. 
Je n'ai pas ''manger'' ou ''dormir'' dans mon vocabulaire, mais vous aurez deux-trois bases. Si vous trouvez un chinois parlant l'anglais, vous êtes soit à Beijing, soit super chanceux, parce qu'ici, à Chengdu, mieux vaut ne pas trop compter là-dessus. 

Voilà, j'espère que je ne vous ai pas trop dégoûté du chinois. N'oubliez pas que c'est la langue la plus parlée au monde, et que la Chine est un partenaire commercial très important, ce qui rend un adepte de la langue très prisé par les entreprises. 

La semaine prochaine, nous verrons comment lire une carte...de tarot...

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